19 mai 2018 | Par Ameublements Tanguay
Nous sommes le 4 juin 1999 – alors que la foule commence à s’installer dans les estrades du stade pour assister au premier match de « la nouvelle équipe de baseball » dont ils n’ont entendu parler que vaguement dans les médias, Michel Laplante lui, s’échauffe et s’apprête à lancer la balle. Il ne peut s’empêcher de penser à toute la logistique derrière l’événement sur lequel ils ont travaillé tout l’hiver. Il se demande si la fanfare arrivera à temps, s’ils ont oublié le drapeau pour l’hymne national, ou si Québec répondra positivement à l’arrivée d’une nouvelle équipe professionnelle dans sa ville. Parce qu’à cette époque, la capitale est dans un creux de vague sportif avec le départ récent des Nordiques. C’est dans un environnement où la population aurait préféré l’arrivée d’une équipe de hockey que Les Capitales de Québec ont dû faire leurs marques. Les Caps, à qui on donnait un pronostic d’au plus 4 ou 5 ans d’existence, il y a 20 ans.
Michel Laplante se souvient de ce moment comme si c’était hier. Il réitère avec émotions la journée où un certain Miles Wolff, un Américain féru de sports, à l’époque propriétaire des Bulls de Durham et de l’équipe du Wisconsin où joue Laplante, lui fait une proposition qui semble tout droit sortie de nulle part. Il offre au lanceur de l’aider à mettre sur pied une nouvelle équipe de baseball à Québec. Lui-même prêt à déménager toute sa famille de la Caroline du Nord jusqu’à Québec, il suggère à Michel Laplante, qui vit à Val-d’Or, de faire de même avec la sienne. À ce moment, sa conjointe est enceinte et il n’a mis les pieds à Québec qu’une fois quelques années auparavant. C’est sur ce grand coup de folie, mu par la passion d’une poignée d’hommes pour le baseball que sont nés les Capitales de Québec. Et c’est cette même passion pour le sport, l’esprit de communauté et le plaisir du jeu, qui font que l’équipe prospère toujours aujourd’hui.
C’est au début des années 2000 que Michel, alors coach de l’équipe, reçoit un appel inattendu de Jacques Tanguay, vice-président d’Ameublements Tanguay et partenaire de l’équipe depuis ses débuts. M. Tanguay le convie à ses bureaux, le jour même entre deux rendez-vous. Intrigué, il s’y rend et pendant des heures, les deux hommes ne discutent que de leur passion commune : le baseball.
Jacques Tanguay a toujours baigné dans cette industrie. L’intérêt de son père M. Maurice Tanguay pour le sport a contribué à forger en lui une grande passion pour le hockey et le baseball. Passion qu’il a continué à transmettre à travers les implications de l’entreprise familiale des années plus tard. En conviant Michel Laplante à ses bureaux ce jour-là, il n’a pour intention que de prendre des nouvelles de l’équipe et surtout, de « jaser » baseball avec un connaisseur. « Aimerais-tu qu’on fasse ça plus souvent? », lui demande Jacques Tanguay alors qu’il s’apprête à quitter. « Bien, oui, oui, mais je ne veux pas prendre trop de votre temps » de lui répondre Michel Laplante. « Non! C’est moi qui te le demande! ». Ils se promettent de se rencontrer à nouveau et de fil en aiguille une relation de mentorat naît, basée exclusivement sur la confiance et l’amour du sport. « C’était réconfortant de discuter avec Jacques », spécifie Michel Laplante. Parce qu’à ce moment, Jacques Tanguay est copropriétaire des Remparts de Québec et président du Rouge et Or. Il possède l’expérience que Michel n’a pas et ses discussions avec lui viennent le conforter dans ses décisions. Pour lui, Jacques Tanguay a exercé le rôle d’un mentor et Michel Laplante a voulu intégrer les valeurs d’intégrité et de fidélité qu’il a vu véhiculer dans la gestion d’Ameublements Tanguay à sa propre façon d’administrer son équipe. « Entre nous, il n’y a jamais eu de contrat, pas d’attentes, juste des bonnes intentions ». Jacques Tanguay lui a toujours montré qu’il était derrière l’équipe, de façon complètement magnanime. Tout simplement pour la passion du sport.
Depuis la fondation de l’équipe, 20 ans se sont écoulés. Anniversaire qui n’aurait pu être possible d’atteindre si ça n’avait été d’une équipe tissée serrée, de relations humaines basées sur la confiance et d’un très fort esprit de communauté. Une équipe guidée par la passion du sport et le désir de la véhiculer autant à ses joueurs qu’au Québec en entier. « Après autant d’années, tu fais partie du rituel » raconte Michel Laplante à propos de son équipe, à qui on ne donnait que 4-5 ans. Et 20 ans plus tard, Les Capitales de Québec font partie intégrante du paysage québécois.